Sous un hiver indien…

Voilà-voilà, je franchis le cap des quatre mois demain. Le temps passe à une vitesse inquiétante (comment ça je suis partie que pour un an ?), et en même temps les journées sont parfois longues.

L’école vient de reprendre et il faut maintenant s’occuper différemment. Pas question de trainer dans les centres commerciaux ou café et restaurants à longueur de journée quand on a fait plus de 7000 kilomètres pour une culture.

Avec des amis nous sommes sur la piste de cours de Yoga, de danse, de théâtre et de massage. Le Rotary aurait dû s’occuper de cela depuis plusieurs lunes, mais en Inde, il faut vraiment tout faire par soi-même (ce qui sera un bon point positif, j’en suis sûre, lorsque j’aurai du recul). Je vous tiendrai au courant pour l’avancement de ces nouvelles activités.

Dans un autre temps, l’hiver vient de commencer ici. Les marchands de cache-oreilles ont remplacé les marchands de glaces. Les épaules se couvrent de gilet et moi je regarde cela d’un œil étrange. La seule modification apportée à mon sac est la disparition de mon parapluie (je devrais être tranquille maintenant), il ne reste donc plus que la crème solaire pour se battre en duel avec mon appareil photo. Eh oui, mesdames, messieurs ! Ici, durant un hiver indien, il fait 30 degrés Celsius !

En réalité il ne faut appliquer cela qu’à Mumbai. Ma host sister est revenu de dix jours à Delhi et il faisait bien moins chaud. C’est un peu un cas à part cette ville, quelque chose d’étrange, inqualifiable, qui fait un peu peur parfois, mais qui est incroyable lorsqu’on la parcourt sur une moto, ou avec juste la bonne musique dans les oreilles.

Enfin, malgré tout Noël approche et pour cela il n’y a rien à faire, Mumbai n’en a pas du tout l’esprit.

En début de semaine, j’en avais marre. Marre de ne pas avoir froid en novembre, marre de ces enfants aux paupières vides qui font la manche à la gare, marre de voir cet homme sans bras ni jambe au même endroit tous les jours, marre qu’il y ait un quelqu’un avec la colonne vertébrale déformée et pliée en deux angles mendiant dans mon wagon de train, marre de voir des choses à la limite de l’humanité, marre des accidents et des blessés juste en face de moi, et marre des journaux où la seule bonne nouvelle qu’on puisse trouver est Miley Cyrius et son cochon pour cadeau d’anniversaire. C’est Noël bon dieu ! Et puis après avoir dessiné sur le mur de la chambre de mon host brother, après avoir écouté Rammstein très fort, et après avoir mangé le paquet de gavotte bretonne destiné à ma prochaine famille d’accueil (tant pis pour eux, ils n’avaient qu’ à me prendre en octobre, et pas en janvier), je me suis un peu calmée.

Mercredi je suis sortie avec des exchange students, et le fait de se retrouver tous ensemble, en goutant la joie d’être jeune et en bonne santé, redonne du moral. Attention, nous sommes toujours en novembre, mais il y a de bons moments en perspective.

Je suis actuellement en train de préparer un article sur la Streets Food, mais il va me falloir un peu de temps. Il me faut des photos, donc retourner à plein d’endroit, et tester des choses que je n’ai jamais osé, juste pour vous chers lecteurs. Je vais attendre le retour d’une amie, parce que tomber malade à deux est plus sympa.

Elle est actuellement partie assister à deux mariages dans le Rajasthan, puisque la saison est ouverte. D’après quelque photo, j’ai pu voir que le premier était juste énorme, les Mille et une Nuits au 21ème siècle. Il n’est pas prévu pour moi que j’assiste à un mariage indien pour le moment, je lui demanderai donc de raconter son séjour dans le Nord de l’Inde et de me passer quelques images pour que je les poste.

Encore une chose : vos commentaires, ils se font rare…

Important: https://gazetteindienne.wordpress.com/2013/05/07/un-petit-sondage/