Bollywoood!

L’industrie du cinéma!

Elle affecte nos vies, nos quotidiens, marque des générations et occupe les dimanches matins pluvieux. Elle est indispensable et a créé différents mouvements. Des exemples de succès historiques parmi d’autres : Starwars, E.T., Titanic et Kill Bill. Mais aussi Agneepath, Dilwale Dulhania Le Jayenge et Paa.

Hein ?! Quoi, comment ça, ça ne vous dit rien ?!

Oups, pardon, c’est vrai. En Europe vous ne captez que le « Hollywood ». Chez moi la réception est bonne, mais celle du BOLLYWOOD est encore mieux !

Le Bollywood est originaire de Bombay. D’où le H remplace par un B. Les studios, les producteurs, les stars de cinéma sont tous ici, à Mumbai. Certains de mes amis ont pour voisin des personnalités que nous sommes trop jeunes pour connaitre, mais qui créent encore des émeutes.

Ce que vous connaissez surement du Bollywood, c’est les chansons. Au nombre minimum de trois, elles sont la pièce maitresse du film. A la place de la bande-annonce, ce sont elles qui font la promotion du film. Les gros moyens sont donc employés. Des acteurs célèbres, bien qu’ils ne jouent pas dans le film, vont quand même figurer sur le clip et vont participer à la chanson. Par participer, j’entends bien danser et remuer les lèvres.

Le play-back est une honte en France, mais parfaitement normal ici. Puisque de toute façon ce que les acteurs interprètent, ce n’est même pas leur voix. Des chanteurs agissent dans l’ombre mais leur succès est bien moindre et on connaît rarement leur visage. L’important dans cet univers, c’est de bien danser, et d’avoir un physique irréprochable. Une peau blanche et des formes sont les critères premiers.

Le Bollywood tourne très vite. Si en Europe on peut attendre presque trois ans, entre l’annonce du film et sa sortie, en Inde il n’y en a pour six mois maximums. Les films s’enchainent, un acteur peut en tourner entre trois et cinq par an. Un mois seulement après la sortie d’un film, il apparaît déjà à la télévision. On peut se demander comment ils arrivent à faire de l’argent, puisque à la sortie des gares (et partout ailleurs de toute façon) il est possible d’acheter le DVD pirate d’un film, dès le deuxième jour de sa sortie. Ces stands ne se cachent pas, c’est absolument commun, on croirait presque ça légal. Imaginez, 100 roupies pour un film, lorsque la place de cinéma s’éleve au moins à 120 (environ 1.8Euros)

Les histoires se ressemblent presque toutes. Il y a une fille, un garçon, une ou deux familles, et un gros problème. La nature de celui-ci varie, cela peut être un oncle qui refuse de marier la fille, une religion différente, un garçon qui doit partir à la guerre, une belle-mère conservatrice ou des idées politiques extrémistes. Tout est bon pour empêcher les jeunes gens de se marier, mais rassurez-vous, tout fini très bien… ou alors très mal. Ou ça se conclut par un mariage, ou ça se termine dans un bain de sang. Les Indiens ne font rien à moitié.

Les situations sont compliquées, il y a des quiproquos énormes, les gens se croisent mais ne se voient pas, et le jeune homme se sacrifie pour la fille mais elle ne le sait pas. On pleure, on rit, on se prend des dérouillés, mais on se relève, on saigne, on serre les dents et attention… on commence à s’embrasser ! Cela vient vraiment de commencer. Encore rien à voir avec les films américains, mais il y a du progrès. Saviez-vous qu’ici les films de l’ouest sont censurés ? C’est absolument désagréable, on le remarque tout de suite et il est dur de comprendre la situation avec ces coupures.

Mais revenons à nos moutons ! Voici le portrait des stars de chez nous, qui font la une de nos journaux, et qui se baladent à Mumbai.

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Katrina Kapoor : Très moche, mais les indiens l’adulent.

Elle est très populaire et très respectée. Elle danse plutôt bien, mais ce n’est en rien la meilleure. Allez savoir ce qu’ils lui trouvent…

Il n’y aurait pas un petit côté Michael Jackson avec ce nez trop fin?

imagesCA1UVC2QAmitabh Bachchan : La légende de notre siècle ! LE Big B, puisque tel est son surnom. Il est extrêmement influent. Dans sa jeunesse, il a tourné les plus grands succès, avec les plus grands noms du cinéma indien. Présentateur de Qui Veut Gagner des Millions, il continue cependant de tourner des films à maintenant 70 ans, le dernier marquant ses débuts dans l’univers d’Hollywood : The Great Gasby. Celui-ci, avec Leonardo DiCaprio et Tobey McGuire, a été nominé au festival de Cannes. Notre Amitabh Bachchan est même monte sur la carpette rouge. Son rôle ne dure pas plus de cinq minutes, il est le mafieux Juif. Je vous en prie, regardez ce film (qui est excellent au passage) et pensez très fort à nous en Inde. Ses débuts à Hollywood représentent une fierté, nous en attendons beaucoup. Il est le deuxième acteur indien à le faire, la première à tourner dans des productions américaines fut sa belle-fille, Ashwarya Ray-Bachchan, Miss Monde 1994.

imagesCAJWH6B4Shah Rukh Khan : n’est-il pas mignon celui-là ? Absolument terrible. Fini Robert Downey Jr ou Johnny Depp, je vous introduis l’Indien le plus sexy au monde. La gent masculine le déteste, les filles crient son nom. Chacun de ses films cartonne et ses apparitions requièrent une grande somme. Ce mec est un vrai business man, il est maintenant propriétaire de l’équipe de cricket de Kolkata et possède ses propres studios de production.

imagesCAJ2VAXPKatrina Kaif : Anglaise d’origine Indienne, elle est débarquée en parlant très peu Hindi. Mais ses talents de danseuse et d’actrice lui ont permis de se faire une place. Elle aussi se débrouille bien dans le milieu, elle est liée à 11 marques, et chacune de ses apparitions se négocie au prix le plus fort.

Après il y a aussi Akhsay Kumar qui est vraiment bon, Aamir Khan qui ne tourne pas plus d’un film par an mais de qualité, Salman Khan que je déteste de toutes mes cellules (ce mec est un caïd avec des relations qui lui permettent d’échapper à la justice), Ranbir Kapoor qui est plutôt sympa et Deepika Padukone qui émerge…

L’industrie du Bollywood est très large, mais même si les Indiens en sont très protecteurs, ils meurent d’envie que leurs films arrivent un jour sur nos écrans de l’Ouest. Pour cela il va quand même falloir que ça gagne en maturité. Même un film d’horreur ou un drame est hilarant à regarder. Trop d’émotions tuent l’émotion, c’est bien connu. Il y a cependant des films qu’il faut absolument voir, puisque très bon (l’Inde nous surprendra toujours ; parmi des gros navets se trouvent des pépites…). Il y a Barfi, l’Odyssée de Pi, My Name Is Khan et Mumbai Talkies. Si jamais j’en trouve d’autres, je vous fais parvenir !

Tirée du film Agneepath (la version moderne, pas ancienne), c’est cette chanson qui révèle Katrina Kaif. Elle reste une référence puisque très difficile à reproduire…

Chanson du film Cocktail. L’histoire se déroule principalement en Angleterre. C’est un film plutôt sympa, mais encore un tout petit peu indien…

District Conference, les vidéos!

Alors voilà, la District Conference a eu lieu le 3 février, mais ce n’est seulement maintenant que j’ai la possibilité de poster les photos et vidéos s’y rattachant.

La District Conference est un événement important, chaque année, pour chaque district du Rotary. Etalée en principe sur deux jours, elle réunit des centaines de Rotariens, souvent avec des invités de plusieurs nationalités, avec de nombreux projets. Il est aussi coutume de présenter alors la fierté du district ; les exchange students !

A travers le pays c’est la même chose. On nous trouve un chorégraphe célèbre (pour l’occasion Jai Kumar) et on nous fait danser sur les tubes de l’année.

Costumes à paillettes, maquillage outrageux, répétitions acharnées sont les clés du succès Bollywoodien.

Alors je ne sais pas trop quoi penser du résultat, cela me laisse perplexe. Nous nous sommes vraiment donné à fond d’un côté, mais de l’autre, nous avons fait mille fois mieux lors des répétitions !

A vous de juger. Et s’il y a des gens outre que ma famille sur ce blog (ils ne sont pas les seuls quand même…), surtout n’hésitez pas à vous manifester sur n’importe quel article, un commentaire fait toujours plaisir et récompense le travail !

Je n’ai même pas vu les vidéos, et il manque des plugins à l’ordi, donc je ne sais pas ce que je poste…

important : https://gazetteindienne.wordpress.com/2013/05/07/un-petit-sondage/

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Qu’un thé pur abreuve nos sillons

Roulement de tambour… tadadadam : SIX MOIS ! Oui, demain cela fera six mois que j’ai quitté le sol français pour de nouveaux horizons. Il y a 185 jours, je laissais derrière moi ma ville, ma maison, mon chat, mes amis, ma maman, ensuite à l’aéroport ma tante, ma cousine, et finalement la langue française, le beurre salé, la politesse, l’odeur du pain et la cuisine de ma mamie. *émotion*

9 heures plus tard, me voilà sur une nouvelle terre, le pays des éléphants, des gens aux noms bizarres, des rues bondées et des mille et une odeurs et couleurs. Bref, j’ai nommé : l’Inde !

Je repense un peu au début de mon échange. Chaque nouveau pas à l’extérieur me semblait monumental et une véritable victoire, alors que finalement je ne faisais pas la moitié de ce que je fais maintenant. Mumbai n’a plus les mêmes limites, en fait, elle n’en a même plus. Rien n’est infaisable et rien n’est jamais trop loin.

1h de train pour se poser dix minutes dans un café Iranien, le temps d’un Bread and butter et d’un thé (dit chai) et repartir pour une demi-heure de transport et autant de marche à pied pour visiter un temple avec des amis ? Pff, toutes les semaines.

Monter dans un train et s’arrêter à trois stations consécutives juste pour récupérer machin, bidule et trucmuche ; finalement changer dix fois de programme sur le trajet avant d’arriver à destination et de commencer la journée ? Tous les jours !

Avant, le Brésil, le Mexique, les Etats-Unis, la Suède, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne utilisaient l’anglais pour communiquer. Maintenant, fi de tout ça ! De même que les germaniques, les latins parlent chacun dans leur langue, la personne en face a intérêt à comprendre. Il m’est toujours compliqué de rentrer dans une conversation en cours puisque l’Italien, le Portugais et l’Espagnol fusent, mais après cinq minutes, il m’est possible de hocher la tête et de rire en même temps que tout le monde.

Pour les Indiens, nous avons des capacités anormales et suspicieuses ; ils ne cessent de nous demander comment nous pouvons tous comprendre le Brésilien, l’Espagnol, le Mexicain, le Portugais, l’Italien et le Français. Vu comme ça….

La district conférence de février approche. Dans une semaine nous allons nous produire devant une foule rotarienne. Depuis le début du mois nous nous entrainons à danser sur des airs Bollywood à raison de maintenant 14 heures par semaine (enfin ça, c’est sur le papier. Ya des dépassements aussi…). Le rythme est rapide, les mouvements perpétuels, les pauses courtes et la climatisation en panne.

On découvre pas mal de chose. Pas besoin d’étude scientifique pour se rendre compte que les Français sont vraiment allergiques à la danse (pas de soucis pour moi, je suis bretonne). Les passés de Pompon girl se dévoilent chez les américaines et on sait tout de suite qui chez les garçons sont fans de Bollywood parce qu’ils connaissent déjà la chorégraphie !

Il y a des fous rires à plier en deux, deux Italiens qui récitent du latin avec des grands gestes, des voix gutturales et des sabres indiens durant les pauses, et des pieds écrasés.

Notre prof de danse a ses photos sur Google image, ses performances sur Youtube lors de TV Show indien, et son nom dans le milieu du cinéma Bollywood. Son assistant est le neveu de la 1ère, ou 2ème puissance d’Inde peut-être, puisqu’il ne veut pas nous dire quel directeur de Reliance est son oncle.

Bref, le 3 février, nous serons épiques !

Mon changement de famille est prévu pour le 31. Aucune idée chez qui. Ça va être sympa de poser ses valises. Surtout qu’il me faut ensuite partir répéter la danse. Et que mes bagages sont pleins de machins et de bidules, alors que mes fringues sont toujours dans mon armoire. Si vous avez des sacs plastiques, ne les jetez pas, envoyez-les-moi ! Pensez qu’il y a toujours un exchange student dans le besoin autour de vous.

Je vais m’amuser, je le sens bien.

J’entends parler de neige et de verglas dans l’hexagone. Ça me fait penser à quelque chose, en Inde il n’y a même pas de météo à la télévision…. C’est vrai que ça paraît bien inutile ici, mais quand on y pense….

Bye, à bientôt !

Important: https://gazetteindienne.wordpress.com/2013/05/07/un-petit-sondage/