Fin du Ganesh Festival : see you next year !

Oups ! Désolée d’être partie sans prévenir mais cela s’est décidé en quelques jours. Ce weekend nous sommes allés à Pune, une ville de 4 millions d’habitants à trois heures de Mumbai (avec un bon chauffeur et une bonne circulation). Pune est une ville étudiante, des jeunes viennent de partout en l’Inde (et parfois dans le monde) pour ses universités, mais c’est aussi de là que vient le Ganesh Festival et qu’il est célébré de la plus folle manière qu’il soit dans le Maharashtra.

Vendredi soir nous avons rejoint par groupe de deux des familles qui nous ont hébergés pour la nuit. On aurait dit un de ces voyages en Angleterre organisés par l’école. Le matin (devrais-je dire à l’aube ?!) nous avons essayé les saris qui nous avaient été attribués. Puisque c’est le Rotary de Pune (des hommes qui plus est) qui s’est occupé de nous louer les vêtements, il n’était pas surprenant de trouver dans un sac des déguisements pour enfants. La fille de 10 ans de la famille dans laquelle nous étions avec Meggie avait du mal à fermer le top, c’est pour vous dire ! Finalement le chauffeur est allé chercher de nouveaux saris (toujours trop petits mais avec trois coups de ciseaux, deux bouts de fil et une mère couturière, j’avais enfin la possibilité d’utiliser mes poumons de moitié). Une fois prêtes, nous avons rejoint la procession dans les rues de Pune. Le Rotary Club était situé entre les danseuses et les percussions, c’était vraiment genial. Nous avons complété entre 3 et 4 kilomètres en piétinant, mais il y avait des exchange students de deux autres districts alors c’est plutôt passé vite.

Chacun avait le drapeau de son pays. Le mien était enorme, seuls les Etat-Unis et l’Allemagne pouvaient rivaliser. Nous avons passé plusieurs dizaines de minutes à essayer de l’accrocher sur un bâton à l’aide de chouchous et d’épingles à nourrice. Mais quel plaisir de le voir enfin flotter dans les rues de Pune (bien que Paul ait tenu à faire la comparaison avec les meetings des jeunesses de l’UMP). Nous avons rencontré très furtivement le maire de la ville qui nous a donné des noix de coco. Après quatre heures passées sous un cagnard, nous nous sommes arraché les ongles à les ouvrir pour obtenir l’eau.

Mais pas de Ganesh géant, pas d’immersion en grande pompe dans l’eau, on nous a fait sortir discrètement par le côté droit.

Ainsi nous sommes à Pune, ville où la procession pour conduire l’énorme statue du Dieu dans le fleuve est la plus pharaonique, juste pour serrer la main du maire ? Nous n’avons rien vu de la vraie cérémonie, trop occupé à représenter le Rotary en saris et kurta (blouse pour les hommes).

Bien que beaucoup d’entre nous étions déçus, le fait de se retrouver tous ensemble pour trois jours était vraiment génial.

A la fin des 10 jours de festival, les Indiens remercient le Dieu éléphant et l’invite à revenir l’année prochaine. Il est illusoire d’imaginer assister une fois encore à ce festival de la même manière, but see you next year Ganesh. Ganpati bappa morya !

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Aie, premières photos officielles où j’apparais. Indice, mon sari est bleu roi !

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Ganesh festival : 10 jours de folie !

Mercredi, le 19 septembre a débuté le festival en l’honneur du Dieu à tête d’éléphant : Ganesh. Si c’était le mois dernier entier qui était dédié à Krishna le Dieu bleu, là nous sommes partis pour dix jours. Ce festival remonte à l’occupation anglaise, il y a plus d’un siècle. Un protestataire eut l’idée de cette cérémonie afin de reunir les Indiens tous ensemble. Aujourd’hui, les raisons ne sont plus les mêmes mais leur entrain à célébrer est intact !

Pour commencer, voici l’histoire de ce Dieu peu commun mais assez connu dans le monde entier.

A l’origine sont trois Dieux : Brahma, Vishnu et Shiva. Le premier crée le monde, le second donne la vie, le dernier la détruit. A la fin de la vie d’un homme, c’est Shiva qui l’entraine dans son royaume. Shiva peut aussi punir quelqu’un pour ses actes. Il est représenté comme étant très fort, un serpent autour du cou et une lune dans les cheveux. Sa femme est Parvati.

Un jour, durant l’absence de son mari, Parvati crée une idole en miel représentant un jeune garçon qui prend vie. Elle s’absente un moment hors de la maison et demande à son « fils  » de garder la porte, personne ne doit entrer. Or Shiva est de retour et trouve l’enfant qui lui barre le chemin de sa maison. Le garçon ignore qui il est et n’en démore pas ; Shiva ne doit pas passer. Le dieu alors en colère lui tranche la tête. Lorsque Parvati revient, elle trouve le corps de son enfant. En pleure, elle exige de son mari qu’il redonne vie à leur fils. La tête est perdue, mais Shiva part donc à la recherche du premier bébé animal. Ce fut un éléphanteau, Ganesh est né !

Durant ce festival, les familles acquièrent une idole du dieu Ganesh, la décorent, l’exhibent et la gardent un jour et demi, cinq ou dix jours. Elle est ensuite immergée dans l’eau où elle se désintègrera. Mercredi avec mes parents d’acceuils, nous avons faits le tour de maisons rotariennes afin de voir ces idoles. Selon les maisons les décorations sont plus ou moins importantes. Dans certaines, j’ai pu voir des piscines ou des musiciens.

Dans notre complexe, il y a aussi une tente pour une idole géante de Ganesh. Elle est arrivée mercredi en fanfare, couverte d’un drap sur la tête. Pas de restriction pour le bruit, il y avait des tamtams, des grosses caisses, des pétards énormes. A mon réveil, j’ai cru que c’était la guerre. On ne s’entendait plus parler dans l’appartement.
Ce matin il y a eu des chants (avec haut-parleurs, pour être sûr d’être entendu même des gros dormeurs), mais ce n’est pas fini, c’est le soir que les rues de Mumbai sont à leur apogée.

Je reviendrai très probablement poster des photos, bisous à tous !

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