Happy Diwali !

Cela a commencé à enfler dans les rues il y a quelques semaines. Et puis petit à petit les marchands ont étalé devant leur vitrine diverses boîtes de chocolats et autres douceurs. Les magasins ont sorti leurs plus belles offres, les arbres se sont garnis de lanternes et de guirlandes, les vendeurs d’explosifs et de fusées se sont frotté les mains et les familles se sont réunies.

Non, il ne s’agit pas de Noël et du 31 en avance en Inde, mais plutôt de Diwali, encore un festival, et de loin mon préféré.

D’accord, dans un premier temps, ce n’était pas simple d’avoir quelque chose qui me rappelait tant Noel, à chaque pas dans la rue, et ce alors que je suis loin de ma famille française. Mais l’esprit de famille était vraiment là pour l’occasion, et une bonne dose était vraiment ce qui me manquait.

Diwali, c’est un festival en plusieurs temps. Tout d’abord, c’est une longue histoire de quatorze ans à la fin de laquelle Lord Ram retourne dans son royaume après avoir vaincu le démon Ravana. Le festival est associé au retour de ce personnage, qui coïncide avec le nouvel an du calendrier Hindou.

Les célébrations se déroulent en cinq jours, à l’aide d’explosifs, de lumières et de musique.

Cela commence donc le 13 novembre par une journée dédiée à la déesse Laxmi (santé et prospérité).

Le 14 est le jour du nouvel an. Le téléphone sonne donc toutes la journée pour souhaiter la nouvelle année et les crackers explosent dès l’aube (à vrai dire, je n’ai pas le souvenir que cela se soit arrêté le soir d’avant).

Les Indiens sont armés de trucs monstrueux qu’ils font exploser en bas de chez eux en toute impunité. Combien de fois ai-je vu des fusées passer devant ma fenêtre ? Trop pour compter.

Chacun fait exploser ses crackers dans son coin, et avec 23 millions d’habitants, Mumbai est un champ de bataille géant. Evidemment cela est très beau lorsque l’on regarde le ciel, chacun est libre d’organiser son propre feu d’artifice, mais il faut vraiment évacuer les personnes cardiaques. Pour vous dire, le Times of India donnait des mesures de sécurité à prendre pour les animaux domestiques.

Enfin, sans cela, l’Inde ne serait pas l’Inde, et je dois dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette ambiance démentielle.

Je vous laisse avec deux-trois images qui vous montreront (en partie) l’ambiance et vous souhaite une bonne année 2069 !

All the best !

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Ganesh festival : 10 jours de folie !

Mercredi, le 19 septembre a débuté le festival en l’honneur du Dieu à tête d’éléphant : Ganesh. Si c’était le mois dernier entier qui était dédié à Krishna le Dieu bleu, là nous sommes partis pour dix jours. Ce festival remonte à l’occupation anglaise, il y a plus d’un siècle. Un protestataire eut l’idée de cette cérémonie afin de reunir les Indiens tous ensemble. Aujourd’hui, les raisons ne sont plus les mêmes mais leur entrain à célébrer est intact !

Pour commencer, voici l’histoire de ce Dieu peu commun mais assez connu dans le monde entier.

A l’origine sont trois Dieux : Brahma, Vishnu et Shiva. Le premier crée le monde, le second donne la vie, le dernier la détruit. A la fin de la vie d’un homme, c’est Shiva qui l’entraine dans son royaume. Shiva peut aussi punir quelqu’un pour ses actes. Il est représenté comme étant très fort, un serpent autour du cou et une lune dans les cheveux. Sa femme est Parvati.

Un jour, durant l’absence de son mari, Parvati crée une idole en miel représentant un jeune garçon qui prend vie. Elle s’absente un moment hors de la maison et demande à son « fils  » de garder la porte, personne ne doit entrer. Or Shiva est de retour et trouve l’enfant qui lui barre le chemin de sa maison. Le garçon ignore qui il est et n’en démore pas ; Shiva ne doit pas passer. Le dieu alors en colère lui tranche la tête. Lorsque Parvati revient, elle trouve le corps de son enfant. En pleure, elle exige de son mari qu’il redonne vie à leur fils. La tête est perdue, mais Shiva part donc à la recherche du premier bébé animal. Ce fut un éléphanteau, Ganesh est né !

Durant ce festival, les familles acquièrent une idole du dieu Ganesh, la décorent, l’exhibent et la gardent un jour et demi, cinq ou dix jours. Elle est ensuite immergée dans l’eau où elle se désintègrera. Mercredi avec mes parents d’acceuils, nous avons faits le tour de maisons rotariennes afin de voir ces idoles. Selon les maisons les décorations sont plus ou moins importantes. Dans certaines, j’ai pu voir des piscines ou des musiciens.

Dans notre complexe, il y a aussi une tente pour une idole géante de Ganesh. Elle est arrivée mercredi en fanfare, couverte d’un drap sur la tête. Pas de restriction pour le bruit, il y avait des tamtams, des grosses caisses, des pétards énormes. A mon réveil, j’ai cru que c’était la guerre. On ne s’entendait plus parler dans l’appartement.
Ce matin il y a eu des chants (avec haut-parleurs, pour être sûr d’être entendu même des gros dormeurs), mais ce n’est pas fini, c’est le soir que les rues de Mumbai sont à leur apogée.

Je reviendrai très probablement poster des photos, bisous à tous !

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